Né à Bruxelles en 1927
La Fête du Bas Noir, 1963
Huile sur toile
Signée en bas à gauche
Alechinsky
Contresignée, datée et intitulée au dos
Alechinsky
LA FÊTE
DU BAS NOIR
1963
130 x 58 cm
Provenance :
- Galerie Birch, Copenhagen
- Collection privée, Denmark
- Collection privée, France
Exposition :
Pierre Alechinsky, Galerie Birch, Copenhagen, janvier 1964, n° 3
Bibliographie :
Alechinsky par Jacques Putman, Milan, 1967, reproduit p. 110
La Fête du Bas Noir illustre parfaitement les propos du critique d’art Gérald Gassiot-Talabot : « Alechinsky, dont on annonce périodiquement le retour à l'esprit CoBrA, semble à nouveau, après un épisode plutôt sage, revenir à des jeux plus violents et plus dangereux. Les boucles, familières à son style, se sont à nouveau élargies en de larges lacérations d'où émergent des formes entrelacées, des visages patients ou moqueurs, tout un monde fantastique. Alechinsky, imprégné de la tradition expressionniste flamande, a le sens de la foule, de la trogne, du grotesque, des alliances bizarres. » In revue Cimaise, mai-juin 1962.
Le journaliste Michel Conil-Lacoste remarque : « Dans les toiles des deux dernières années, plus directes, plus relâchées … les métaphores changent de règne : les éléments végétaux et minéraux prennent une paire d'yeux, deviennent l'embryon d'un visage en ligne … les métaphores changent de règne : les éléments végétaux et minéraux prennent des yeux, deviennent l'embryon d'un visage dans la lignée de l'expressionnisme d'Ensor et du surréalisme de Lautréamont, c'est ce qu'Alechinsky appelle « sortir ses monstres ».
In Le Monde, 11 mai 1962.
Oscillant entre abstraction et figuration, La Fête du Bas Noir conserve encore toute l’esthétique des années CoBrA : spontanéité du geste, liberté d’expression, emploie de couleurs vives. Dans un foisonnement de couleurs, de formes et de matières, l’artiste laisse surgir une figure féminine affublée d’un long bas noir. De cette bigarrure explosive, Alechinsky restitue la vitalité et l’exubérance d’un personnage de Carnaval, résurgence de sa jeunesse en Belgique et des figures masquées de James Ensor (1860-1949).
Peinte en 1963, La Fête du Bas Noir est l’une des dernières huiles sur toile de Pierre Alechinsky. L’artiste abandonne définitivement cette technique en 1965 lorsqu’il entreprit Central Park, tableau inaugural à plus d’un titre puisqu’il y développa ses premières « remarques marginales » et utilisa l’acrylique sur papier.
Pierre Alechinsky, Central Park, 1965 - Acrylique sur papier marouflé sur toile - Remarques marginales à l'encre - 162 x 193 cm - Collection de l'artiste