(Paris, 1925 - Villejuif, 2013)
Après avoir obtenu en 1953 le Prix de la Sculpture de l’Ecole des Beaux Arts de Paris pour l’oeuvre Neptune, Philippe Hiquily quitte l'année suivante cette école, en même temps que César, Albert Féraud et Michel Guino.
La même année, il rencontre Germaine Richier qui l’encourage dans son travail et lui commande des socles pour ses propres sculptures. Elle lui fera rencontrer le critique d’art Alain Jouffroy et lui permettra d’entrer au Salon de Mai dont elle est fondatrice avec Alfred Mannessier et Gaston Deihl.
En 1955, il expose à la galerie Palmes à Paris, puis, à New York en 1959 où il est encensé par la critique. Il y rencontre Rauschenberg, De Kooning, Motherwell, Jackson Pollock, Jack Kerouac et Marcel Duchamp que lui présente Tinguely.
Lors de son exposition à la galerie du Dragon à Paris, il rencontre Marie Laure de Noailles pour laquelle il crée sa première pièce de mobilier, un guéridon dont le plateau est en porphyre. Remarqué par Henri Samuel, Hiquily commence une longue collaboration pour des clients prestigieux tels que les Rothschild, les Broglie, la Comtesse Van Zuilen ou encore Bobby Haas.
À partir de 1960, il crée du mobilier, meubles à l'esprit onirique et surréaliste. La création de bronzes commence vers 1980.
Les sculptures de Philippe Hiquily se caractérisent par un érotisme omniprésent, qu'il traduit dans un univers lisse complété par des éléments empruntés à la nature (antennes, cornes, pattes d’insecte…). Il travaille essentiellement à partir de matériaux de récupération.
Hiquily a toujours refusé de se lier à un quelconque mouvement. Le surréalisme semble pourtant marquer son œuvre. L’utilisation d’objets de rebut le rapproche du Nouveau Réalisme même s’il n’a pas accordé au matériau l’importance que lui donnait ce mouvement. Avec ses sculptures mobiles, on l’a également situé en précurseur de l’Art Cinétique.
Ses oeuvres se trouvent dans les collections du MOMA et du Guggenheim à New York, du Smithsonian Institute à Washington, du Musée d’Art Contemporain de Montréal, du Musée d’Art Moderne de la Havane, du Centre Georges Pompidou à Paris et du Musée d’Art Moderne de Saint Etienne.