(Boulogne-sur-Seine, 1924 - Paris, 1994)
Adolescent, Jacques Doucet se découvre une passion pour l'écriture de poèmes et le dessin.
En 1942, il se rend à Saint-Benoît sur-Loire pour rencontrer le poète Max Jacob, qui l'encourage à développer ses talents artistiques tout en lui laissant le choix de sa propre voie créative. Doucet commence alors à peindre et expose au Salon d'Automne en 1943 et 1944.
Pendant l'Occupation, il s'engage politiquement mais est dénoncé et arrêté par la milice de Vichy. Emprisonné à la Prison de la Santé, ses œuvres sont confisquées. Cette période de détention a profondément marqué sa sensibilité et a influencé son univers pictural.
Après la Libération, il reprend son activité artistique et participe au Salon des Surindépendants en 1945 et 1946.
À Paris, il fait la rencontre d'une collectionneuse hongroise qui l'invite à séjourner à Budapest avec le peintre hollandais Corneille avec qui il partage un intérêt commun pour les surréalistes hongrois et l'art de la liberté d’expression de ce mouvement. Ils découvrent ensemble l'œuvre de Klee, et s'enthousiasment pour la musique tzigane et l'art populaire hongrois. À son retour à Paris, il rejoint le Groupe Surréaliste Révolutionnaire, tandis que Corneille, à Amsterdam, fonde avec Constant et Appel le le mouvement CoBrA et publie le premier numéro de leur revue Reflex.
Après la dissolution du Groupe Surréaliste Révolutionnaire, Doucet adhère au mouvement CoBrA avec Atlan, devenant les deux représentants français. Michel Ragon, écrivain et critique d'art, devient le rédacteur de cette représentation française, succédant à Édouard Jaguer.
Atlan et Doucet participent à toutes les manifestations de CoBrA, notamment la première exposition d'Art Expérimental au Stedelijk Museum d'Amsterdam en 1949 et la dernière exposition de Liège en 1951.
Par amitié, Appel et Corneille demandent à Doucet d'illustrer le second et dernier numéro de Reflex.