(Nantes, 1883 - Paris, 1956)
Port du Croisic, 1905
Huile sur carton
Signée des initiales en bas à droite J.M
20 x 27 cm
Provenance :
- Michel Boscher, Paris (1956)
- Galerie Motte, Genève (1968)
- Collection privée, Île-de-France
Bibliographie :
Jean Metzinger, Catalogue Raisonné on-line par Alexander Mittelmann et l’Association Défense et promotion de l’œuvre de l’artiste Jean Metzinger, Paris, œuvre décrite et reproduite.
Dès le milieu du XIXe siècle, avec le développement de la villégiature balnéaire, Le Croisic est devenu une station très fréquentée. Le port animé avec ses bateaux, ses chaloupes sardinières aux voiles colorées ainsi que les lumières changeantes de la côte sauvage bretonne et de l’océan Atlantique retiennent l’attention de nombreux peintres comme Paul Signac, Henri le Sidaner, Maxime Maufra …
Jean Metzinger est également très attiré par le Croisic qui se trouve à quelques kilomètres de Nantes, sa ville natale. Les vues pittoresques du site et la lumière côtière inspirent l’artiste en ce début de XXe siècle.
Metzinger peint Le Port du Croisic en 1905. Il s’agit plus précisément de la vue de l’estacade et de la grande jetée du Port du Croisic.
Le Le Croisic, l’Estacade et la grande jetée Le Croisic L’entrée du port et l’Estacade
Carte postale ancienne Carte postale ancienne
La composition de Port de Croisic, 1905, d’apparence simple est construite de façon rigoureuse : une ligne d’horizon haute, la grande jetée, le phare à gauche, et l’estacade à claire-voie à droite et au premier plan. Les embarcations situées plutôt au centre, équilibrent et animent l’ensemble. Les larges touches de style néo-impressionnistes vibrent les unes à côté des autres et semblent flotter sur la fine couche picturale préparatoire créant de subtils jeux de reflets et de miroitements d’eau. La palette aux tonalités de roses, de violines, de verts traduit une atmosphère calme, douce et selon les termes de l’artiste une certaine « poésie chromatique ».
Le thème retenu est aussi un hommage appuyé aux maître du Divisionnisme et évoque les célèbres Opus de Signac ou les vues de Gravelines de Seurat, que le jeune Metzinger a certainement eu l’occasion de voir.
Jean METZINGER
Port du Croisic, 1905
Huile sur toile
Collection privée
Georges SEURAT
La Manche à Gravelines, le Soir, 1890
Huile sur toile
Museum of Modern Art, New York, USA