(1879 - Paris - 1953)
Séville, circa 1927
Aquarelle gouachée, encre et mine de plomb sur papier
Signée en bas vers le centre Francis Picabia
Située en haut à droite SEVILLE
65 x 49,7 cm
Provenance :
- Collection de l'artiste
- Collection Gabrielle Buffet-Picabia (1891-1985), première épouse de l’artiste
- Collection Robert Altmann, Viroflay, France et Vaduz, Liechtenstein
- Collection privée, France
Expositions :
- Francis Picabia, Galerie Emile Fabre, Cannes, du 20 au 25 février 1928, catalogue préfacé par Emile Fabre et Emeran Clemansin du Maine, référencé sous le n° 2 ou 3 (sur 47 numéros)
- Picabia, Galerie Théophile Briant, Paris, du 29 octobre au 15 novembre 1928, référencé sous le n° 10 (sur 65 numéros)
Bibliographie :
- G. de Pawlowski, 1928, n° 5
- Picabia peintre par Georges Isarlov, Collection Orbes, Paris, 1929, n° 26
- Picabia par Maria Lluisa Borras, Ed. Albin Michel, Paris, 1985, décrit (circa 1927-1937) à la p. 521 sous le n° 485, reproduit à la p. 360, figure 712
- Francis Picabia Catalogue raisonné, volume III (1927-1939), par William A. Camfield, Beverley Calté, Candace Clements et Arnauld Pierre, Fonds Mercator, Bruxelles, 2019, décrit et reproduit en couleur p. 178, n° 1028 (Inv. 1371)
- Certificat d'authenticité de Madame Olga Picabia
- Certificat de Madame Beverley Calté pour le Comité Picabia en date du 4 avril 2017
Vierges sages et Vierges folles de l’Art Roman espagnol, datant de la fin du XIe s. - début du XIIe s. Ces fresques venant des églises de Sant Quirze de Pedret et de Santa Maria d’Aneu (commune de Catalogne en Espagne) ont été acquises par le Musée national d’art de Catalogne de Barcelone (1919-1923) pour y être transférées et exposées.
C’est la Vierge qui occupe la scène principale.
Le style présente une forte influence byzantine.
Du dimanche 24 au dimanche 31 mars, la Semana Santa va rythmer de nombreuses villes espagnoles, dont la principale reste Séville, en Andalousie.
La Semaine Sainte commence le dimanche des Rameaux pour se terminer le dimanche de Pâques, lors de la commémoration de la Résurrection de Jésus.
Durant ces 7 jours dédiés à la Passion du Christ, 60 confréries (Hermandades et Cofradías) sortent en procession pour se rendre à la cathédrale, conclure leur station de pénitence, avant de revenir vers leur point de départ.
Cette œuvre, La Procession à Séville, appartient à la célèbre série des Transparences de Francis Picabia. Ici, l’artiste s’inspira à la fois d’une fresque romane qu’il a pu admirer à Barcelone et d’un autel richement décoré montrant la Passion du Christ, porté à dos d’hommes pendant la Semaine Sainte de Séville.
Marcel Duchamp écrivit à propos de son ami Picabia :
« La carrière artistique de Francis Picabia est une série kaléidoscopique d’expériences. […] dans ses cinquante ans de peinture, Picabia a constamment évité d’adhérer à aucune formule, ou de porter une étiquette. Il pourrait être appelé le plus grand défenseur de la liberté en art […]
[A partir de 1927] il se consacra à l’étude de la transparence en peinture. Par une juxtaposition de formes transparentes et de couleurs sur la toile, pour ainsi dire, exprimait la sensation d’une troisième dimension sans l’aide de la perspective.
Prolifique, Picabia appartient à ce type d’artistes qui possède l’outil parfait : une infatigable imagination. »
En 1912, Picabia peignit un célèbre tableau cubiste à la limite de l’abstraction, intitulé La Procession à Séville, chef-d’œuvre de la période orphiste de l’artiste.
La toile est maintenant conservée dans les collections de la National Gallery of Art, Washington, USA.