(Chatou, 1880- Garches, 1954)
Jeune Garçon Assis ou le Gosse ou Le Gosse Assis, 1922
Huile sur toile
Signée en bas à droite a derain
73 x 60 cm
Provenance :
- Galerie Simon (Daniel-Henry Kahnweiler), Paris (étiquette au dos)
- Galerie Alfred Flechtheim, Berlin
- Galerie Thannhauser, Munich (étiquette au dos)
- Allan Frumkin Gallery, New-York
- Ohana Gallery, Londres (étiquette au dos)
- Galerie Motte, Genève
- Musée du Petit-Palais, Genève (acquis auprès de cette dernière le 29 juin 1969)
Expositions :
- André Derain, Galerie Alfred Flechtheim, Berlin, avril 1929
- Derain, exposition itinérante au Royaume-Unis, reproduit au catalogue sous le n° 71 :
. Edinburgh, Royal Scottish Academy, du 19 août au 17 septembre 1967
. Londres, The Royal Academy, du 30 septembre au 5 novembre 1967
- Die Gesellschaftliche wirklichkeit der Kinder in der Bildensen Kunst, Staatichen Kunsthalle, Berlin, du 16 février 1979 au 10 février 1980, sous le n° 245
- André Derain, exposition itinérante au Japon, reproduit au catalogue à la p. 50 sous le n° 19 :
. Takashimaya Art Gallery, Tokyo, du 9 avril au 5 mai 1981
. Takashimaya Art Gallery, Osaka, du 7 au 19 mai 1981
. Takashimaya Art Gallery, Kyoto, du 21 mai au 7 juin 1981
. Nagoya City Museum, Nagoya, du 12 juin au 5 juillet 1981
- André Derain, exposition itinérante au Japon, reproduit au catalogue sous le n° 15 :
. Musée d’Art de Daimaru, Osaka, du 20 septembre au 1er octobre 1995
. Musée d’Art de Daimaru, Tokyo, du 26 octobre au 7 novembre 1995
. Musée d’Art de Daimaru, Kyoto, du 31 décembre 1995 au 23 janvier 1996
- André Derain, exposition itinérante en Espagne et en Suisse (étiquette au dos), décrit au catalogue à la p. 213 et reproduit en couleur à la p. 191 :
. Institut Valencia d'Art Moderne (IVAM), Valence, du 12 décembre 2002 au 23 février 2003
. Lausanne, Fondation de l'Hermitage, du 14 mars au 9 juin 2003 (étiquette au dos)
- L'école de Paris : Entre primitivismes et nostalgie, exposition itinérante au Japon, décrit et reproduit au catalogue sous le n° 49 à la p. 129 :
. Okazaki, Okasaki City Museum, du 3 juin au 30 juillet 2006
. Kumamoto, Prefectural Museum of Art, du 4 août au 9 octobre 2006
. Hyogo, prefectural Museum of Art, du 18 octobre au 17 décembre 2006
- Réalisme, la symphonie des contraires, Fondation Pierre Arnaud, Lens, Suisse, du 20 décembre 2014 au 19 avril 2015, reproduit au catalogue à la p. 143
- Anders Osterlind, la force du paysage, Musée de la Vallée de la Creuse, Éguzon, du 28 mai au 17 novembre 2023
Bibliographie sélective :
- Der Querschnitt durch, revue artistique créée par Alfred Flechtheim et publiée entre 1921 et 1933 sous forme d’annuaire, reproduit en 1922 à la p. 175
- Der Cicerone, halbmonatsschrift für Künstler, Kunstfreunde und Sammler / Herausgeber Georg Biermann, revue d’art de 1909 à 1930, Leipzig, reproduit dans le n° XV de 1923 à la p. 220
- Kunst und Künstler XXI, revue mensuelle illustrée d’art visuel et artisanat, Berlin, 1923, reproduit à la p. 144
- André Derain par Elie Faure, Éditions G. Crès & Cie, Paris, 1923, reproduit pl. 25
- André Derain par André Salmon, collection Les Peintres Français Nouveaux publiée sous la direction de Roger Allard, n° 15, Éditions de la Nouvelle Revue Française, Paris, 1924, reproduit à la p. 61
- Michel Kellermann, André Derain : Catalogue Raisonné de l'œuvre peint. Tome II. 1915-1934, Éditions Galerie Schmit, Paris, 1996, décrit et reproduit à la p. 143 sous le n° 889
Du front, André Derain écrit à Maurice de Vlaminck, en 1917 : « je fais des tableaux en imagination seulement. Je voudrais ne plus faire que du portrait, du vrai portrait, avec les mains, les cheveux : toute la vie quoi ! » Après la première guerre mondiale, Derain éprouve le besoin, de revenir à une tradition et une réinterprétation de l’idéal classique, appelé aussi « Retour à l’ordre ». Il se concentre sur des sujets et des thèmes qui font écho aux œuvres des musées qu’il fréquente assidûment. Les peintres siennois des XIIIe et XIVe siècles, les peintures de Cranach, les œuvres de Corot sont pour lui des sources multiples d’inspiration. Derain délaisse un temps les paysages et les natures mortes pour se consacrer aux portraits. Dans la première moitié des années vingt, Derain exécute une cinquantaine de portraits aboutis à l’huile.
Notre tableau, Le Gosse Assis réalisé par l’artiste en 1922 est un bel exemple de son travail pictural de l’époque. Derain place le jeune garçon au centre de la composition aux tonalités austères. La palette est restreinte à des camaïeux de brun, de cuivre et de bleu sombre qu’il nuance pour créer son modèle. Le décor est quasiment inexistant. La Lumière dont la source est invisible, éclaire doucement le visage de l’enfant dont la mine semble grave et pensive.